Tunis Hebdo,
Tunisia
George W. and Tony B. Shed 'Crocodile Tears' Over Darfur
By T.H.
Translated By Sandrine Ageorges
September 18 – September 24 Issue
Tunisia - Tunis
Hebdo - Home Page (French)
The United States of America, Great Britain, Israel
and their Western allied have intensified the pressure on the Sudanese
government to accept an international force in Darfur to replace African troops presently on the scene. To this end, American-Zionist
"non-governmental" organizations have set up protests in fifty
countries for a day baptized "International Day of Solidarity with the People
of Darfur."
The Khartoum government and the Sudanese people, by a
crushing majority, categorically oppose the presence of foreign troops other
than African Union troops presently on its territory. They believe that the
real intention of America and its allies is to execute a secret plan to divide
up the county within the framework of their regional strategy.
A first stage of this plan is already unfolding, with
the recently agreed to autonomy of South Sudan. According to information
emerging from this region, there is now a massive presence of American
instructors there, training future officers of the South Sudanese army.
Informed observers are astonished at Washington's
stubborn desire to replace African Union troops with a U.N. peacekeeping force
which would be comprised only of NATO and Israeli soldiers.
If they really wanted to assist the population of Darfur and relieve them of their misery, the Americans wouldn't
need to require the immediate departure of those troops already in place. The most
logical way to help would be to reinforce and supply them logistically and
financially.
It is true that the province of Darfur,
in the West of Sudan, has been subject to serious hostilities since 2003. But
not on a level that would justify being the number one priority of a George
Bush or a Tony Blair, who are already bogged down elsewhere. In the case of Darfur, have the U.S. President and British Prime Minister,
who have subjected Iraq and Afghanistan to a horrific sea of fire involving the
deaths of thousands of children, women and old men, suddenly rediscovered a
moral direction in life that had been dozing within?
When the occupant of No. 10 Downing Street says that
the Darfur question will remain "at the top of
his agenda," one cannot help but smile, even if the drama in Darfur truly encourages one to cry …
French
Version Below
L'OCCIDENT
ET LE DARFOUR
Des
larmes de crocodile
Les
Etats-Unis d'Amérique, la Grande-Bretagne, Israël et leurs alliés occidentaux
ont intensifié leurs pressions sur le gouvernement soudanais pour le forcer à
accepter l'envoi de forces internationales à Darfour en remplacement des
contingents africains. Des organisations «non gouvernementales»
américano-sionistes ont organisé à cet effet des manifestations dans une
cinquantaine de pays à l'occasion d'une journée baptisée «Journée mondiale de
solidarité avec la population de Darfour».
Le
gouvernement de Khartoum et le peuple soudanais, dans son écrasante majorité,
opposent un refus catégorique à toute présence de forces étrangères autres qu'africaines
sur le sol national. Ils estiment que les véritables intentions de l'Amérique
et de ses alliés visent en réalité un plan secret tendant à morceler le pays
dans le cadre de leur stratégie régionale. Une première étape de ce plan est
déjà en cours de réalisation avec l'autonomie du sud-soudanais. Les
informations en provenance de cette région font état de la présence massive d'instructeurs
américains dans cette partie du Soudan où ils entraînent les futurs cadres de l'armée
sud-soudanaise.
Les
observateurs avertis s'étonnent que Washington s'entête à vouloir remplacer les
troupes africaines par des Casques bleus qui pourraient n'être en fait que des
soldats de l'OTAN et d'Israël.
S'ils
voulaient venir réellement en aide à la population du Darfour et les soulager
de leur misère, les Américains n'ont pas besoin d'exiger le départ des
contingents sur place. Le plus logique serait de renforcer et de ravitailler
ces derniers en logistique et en assistance financière.
Il
est vrai que la province du Darfour, dans l'Ouest du Soudan, fait l'objet de
graves hostilités depuis 2003. Mais pas au point de constituer la priorité
numéro un d'un George Bush ou d'un Tony Blair profondément enlisés ailleurs. Le
président US et le premier ministre britannique qui ont soumis l'Irak et l'Afghanistan
à un terrible déluge de feu, entraînant la mort de milliers d'enfants, de
femmes et de vieillards, auraient-ils redécouvert soudain le sens moral de la
vie qui sommeillait en eux à propos du Darfour ?
Quand
le pensionnaire du 10 Downing Street affirme que la question du Darfour restera
«au sommet de (son) agenda», on ne peut s'empêcher de sourire, même si le drame
du Darfour incite véritablement à pleurer…
T.H